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Comment faire en sorte que les protestations contribuent à la réforme du changement climatique ?

Jan 12, 2024Jan 12, 2024

Au ministère de l'Avenir de KSR, nous assistons à une exploration de la mentalité de protestation et de son rôle dans la promotion d'une réforme du changement climatique.

Un jour d’avril 1970, quelque 20 millions de citoyens américains répartis dans 2 000 collèges et 10 000 écoles primaires ont participé à un « enseignement » sur la crise et la gestion de l’environnement. Certains ont participé à des manifestations actives, nettoyant certains aspects de leur communauté ou marchant dans les rues. D'autres ont participé à des conférences et à des sit-in pour sensibiliser davantage à l'impact de la pollution. L'année précédente, en janvier 1969, il y avait eu une terrible marée noire, la pire de l'histoire de la Californie. Tout au long des années 1960, le sénateur démocrate du Wisconsin Gaylord Nelson a fait pression en faveur d’une législation environnementale, mais un engagement civique plus important était nécessaire pour maintenir le mouvement.

Entrez dans le Jour de la Terre, célébré chaque 22 avril depuis. Et la campagne de sensibilisation du public a fonctionné. En 1969, seulement 1 % de la population s'intéressait à la protection de l'environnement lors des sondages gouvernementaux. En 1971, un quart d’entre eux jugeaient la question très préoccupante. Dans l’intervalle, le président Richard Nixon a créé l’Environmental Protection Agency (EPA), qui a ensuite eu du mal à trouver un équilibre entre le désir civique de protection de l’environnement et le désintérêt civique à payer trop cher pour cela.

Plus de 50 ans plus tard, nous sommes toujours aux prises avec ce double désir de faire quelque chose pour lutter contre la crise environnementale et de résister aux coûts associés à l'action. Dans sa réflexion de 1988 sur cette ère de transition, le secrétaire du Cabinet John Whitaker soulignait judicieusement qu'une partie de ce qui avait rendu plausible le plaidoyer environnemental était la richesse des États-Unis. Le pays pouvait se vanter d’avoir une population instruite : informée par d’excellentes recherches scientifiques sur les impacts plus profonds de la pollution sur le bien-être humain, et suffisamment stable économiquement pour que certains se concentrent sur la promotion du changement. L’essor du journalisme télévisé et d’autres couvertures médiatiques en tant qu’outil pédagogique a également été utile.

Mais cette même richesse peut aller à l’encontre de l’activisme, lorsque les citoyens concernés ne sont pas prêts à risquer le confort que leur offre leur situation socio-économique. Ils sont peut-être plus instruits en sciences, mais aussi profondément réticents à abandonner leur mode de vie pour servir un objectif plus grand. C’est pourquoi nous assistons souvent à des cas de « réinvention de la roue », comme ces dernières années avec des mouvements comme la Scientist Rebellion, une émanation de l’Extinction Rebellion, qui a organisé des manifestations d’action directe à travers l’Europe. Ces scientifiques ne sont en aucun cas les premiers à risquer leur sécurité et leurs moyens de subsistance en s’engageant dans une résistance active, mais il semble que l’idée de prendre des risques doit être réappris toutes les quelques années.

LIRE:La rébellion des scientifiques : que faudra-t-il pour attirer l’attention du monde ?

Pendant ce temps, la protestation a toujours fait partie de la vie humaine : pour les droits des travailleurs, contre le racisme, pour l’égalité des sexes et des sexes, contre la guerre et l’armement nucléaire, pour la responsabilité des plus hautes fonctions, et aussi pour des fins moins idéales (plus haineuses).

Dans The Ministry for the Future de Kim Stanley Robinson, la protestation joue un rôle clé dans la promotion d'une réforme du changement climatique. Mais des questions similaires se posent, dans cette fiction spéculative sur un futur proche, sur notre monde en surchauffe, autour de l’utilité globale et des limites de la mobilisation de masse pour la transformation sociale. Nous gardons de côté les formes de protestation expressément violentes pour le dernier chapitre de cette série deClub de lecture humaniste, mais réfléchissons aujourd'hui à ce que les autres formes de protestation publique font et ne font pas au service d'un monde meilleur.

Les protestations sont évoquées par intermittence dans le ministère de l’Avenir, au milieu des efforts actifs des scientifiques et des décideurs politiques pour lutter contre la fonte des glaces, ajuster les systèmes financiers et maîtriser les riches et les puissants. Mais un chapitre est expressément consacré à la mentalité du manifestant, et il inclut de nombreuses facettes de la réalité de la lutte dans la rue. Quatre idées en particulier ressortent, comme tremplins utiles à la discussion.